RFI nous informe : Le secteur du tourisme est en berne dans la zone sahélo-saharienne qui s’étend de la Mauritanie au nord Niger en passant par le Mali et le sud Algérie.
Quelques jours après l’enlèvement de sept personnes au Niger mi septembre, le tour opérateur « Point Afrique » avait renoncé à cinq de ses sept destinations dans le Sahel au Mali, en Algérie, au Niger et en Mauritanie; seule Mopti au Mali restait ouverte tandis qu’Atar en Mauritanie était suspendue jusqu’à nouvel ordre.
Mais depuis, le président du voyagiste « Point Afrique » a changé d’avis. Maurice Freund vient de passer une semaine en Mauritanie; le 9 octobre, il a annoncé la reprise des vols vers l’Adrar, la région la plus touristique du pays… Et cela, malgré l’avis contraire du ministère français des Affaires étrangères qui classe la ville touristique de Chinguetti en zone rouge, formellement déconseillée. « Je ne vois pas en quoi il y a moins de sécurité aujourd’hui, qu’il en avait il y a six mois en arrière. Ce serait plutôt l’inverse. Donc, pourquoi j’arrêterai les vols ? Pour faire plaisir au Quai d’Orsay ?
En ce qui concerne le sud algérien, le nord du Niger et le nord du Mali, je m’aligne sur cela. En ce qui concerne la Mauritanie, je suis en total désaccord avec la lecture des pouvoirs français. Aujourd’hui, le seul frein qui pourrait rester, un frein qui devient économique, le frein sécuritaire n’existant pas. Donc le 19 décembre, on est censé repartir pour assurer des vols Paris-Atar ». Reste à savoir si les voyageurs seront au rendez-vous. Maurice Freund assure que toutes les mesures ont été prises pour assurer leur sécurité. Sensibilisation des populations locales, formation de guides équipés de balises Argos, définition des procédures d’intervention, le tout mis en place sous la supervision d’anciens agents du contre espionnage français.
En 2007, 12 000 touristes avaient visité la Mauritanie avec « Point Afrique ». L’année dernière, ils n’étaient plus que 1 500.
Présentation d’ANIMA à la date du 31 mai dernier sur ce blog