Mission itinérante sur les îles de Basse-Casamance chapitre 6

En arrivant à la case de santé nous constatons immédiatement que le toit n’a pas encore été réparé. Une bonne partie de la tôle qui couvre la case s’est envolée brutalement lors du dernier hivernage au passage d’une tornade. Il faut absolument que pour la prochaine saison des pluies la réparation ait été faite si l’on ne veut pas aggraver les dégâts à l’intérieur du dispensaire. J’avoue que nous repartirons plutôt inquiets quant à la possibilité de remise en état à temps…
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Le lendemain matin nous sommes à la case de bonne heure pour superviser l’installation des cabinets de consultation ainsi que pour définir les modalités de mise en oeuvre de la médecine scolaire…A notre grande surprise Gilbert l’agent de santé local « s’évapore » dans la nature allant soi-disant conduire en pirogue à Elinkine des toubabs et ne se préoccupant absolument pas de ses ouailles sur place! Il récidivera en fin de semaine et nous laisse des plus perplexe quant à sa motivation et à son désir de formation. Le comité de santé est heureusement bien présent et organisera au mieux les activités.

dsc05398.1244191672.JPG La salle la plus grande reçoit Gérard pour l’ophtalmologie et David pour l’optique. Les dentistes s’installent à côté  reliés eux aussi au petit groupe électrogène, installé sous la fenêtre, efficace et peu bruyant qui nous apporte le 220 volts tant pour la lampe à fente que pour la « roulette » dentaire. Deux cabinets de consultation pour Mireille et Jean  et pour les infirmières une grande salle où elles accueillent les patients ayant la possibilité pour les soins plus intimes de se réfugier dans une toute petite pièce où sont normùalement donnés les tickets de consultation: ceux-ci sont en fait  délivrés  au dehors un peu loin sous un arbre afin d’éviter trop de bruit…. Enfin la pharmacie ouvre sur l’extérieur afin d’assurer la distribution des remèdes.

A l’école où c’est moi qui vais officier, par contre problèmes à nouveau: en janvier les enseignants étaient en grève; cette fois  ils  sont encore absents: le sous-préfet les a convoqués pour préparer les toute prochaines élections municipales. L’un d’eux est là et avec lui nous parvenons à rassembler les enfants afin de les examiner dans le cadre de cette médecine scolaire qui nous tient à coeur. Il faut d’abord déterminer si oui ou non les enfants ont déjà été vus  en janvier; il est impossible de se fier au témoignage des élèves…certains ont peur de nous et déclarent avoir déjà été vus alors qu’il n’en est rien et d’autres trouvant l’aventure intéressante ne demandent qu’à recommencer! Anne dentiste et Françoise, une fois ses préparatifs culinaires terminés, viennent nous seconder Yvonne, infirmière et moi. Il faut retrouver pour chaque enfant son dossier qui nous permet de regrouper sur une seule feuille le résultat de trois visites et de pouvoir ainsi mieux suivre l’évolution de la croissnce et des éventuelles pathologies mises en évidence.
Nous recevrons comme chaque année les petits Ghanééns: leurs parents exilés sur cette terre sénégalaise ont créé une école maternelle et primaire pour scolariser les enfants…Ceux-ci se présentent en bon ordre sous la conduite de leur maître, bien propres et habillés comme pour un dimanche ce qui nous change évidemment de nos petits élèves de Diogué qui n’ont pas fait leur toilette, se sont roulés dans le sable et sont souvent dépenaillés…
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