17 ème conférence internationale sur le SIDA à MEXICO

33 millions de personnes  vivent avec le SIDA dont la plus grande partie (les deux tiers) en Afrique subsaharienne. Chaque jour 8000 personnes décèdent dans le monde…

22 000 personnes, dont 3000 journalistes, assistent à cette 17 ème conférence internationale sur le Sida qui se tient du 3 août au 8 à Mexico, pour la première fois dans un pays de l’Amérique latine, non loin de son puissant voisin les USA…

Le but de cette réunion a été défini par l’ONU: il est d’assurer, en 2010, à tout le monde, l’accès à la prévention et à la thérapeutique: chercheurs, médecins, responsables, associations, acteurs de terrain, et les malades  –adultes comme enfants à l’instar de cette jeune fille hondurienne âgée de douze ans, Karen Dunaway Gonzalez, choisie pour monter à la tribune –vont discuter à Mexico pour tenter d’y parvenir; 42 milliards de dollars seraient nécessaires et il faut donc trouver ces fonds... Les dernières avancées scientifiques seront présentées ainsi que les données statistiques et il convient de s’interroger sur les stratégies thérapeutiques.

Les associations d’antirétroviraux, à la fois plus efficaces, mieux tolérées et plus simples d’utilisation, ont  transformé l’infection par le virus du Sida en une maladie chronique pour tous les patients qui y ont accès au Nord comme au Sud  avec une nette amélioration de l’espérance de vie.

Le secrétaire général des Nations-unies , la directrice générale de l’Organisation mondiale de la santé , le président mexicain Felipe Calderon ont donc ouvert hier soir la conférence.

Par contre  très peu de responsables politiques se seront déplacés, et en particulier aucun membre du gouvernement français.

L’association Act Up proteste contre l’absence de responsable politique français à cette conférence. Elle s’étonne que les autorités concernées  Bernard Kouchner (Affaires étrangères) ou Roselyne Bachelot (Santé) ne soient « pas là pour assumer ce qui est pourtant leur devoir vis-à-vis des malades de France et des pays du monde entier ».


De gros efforts ont été fait par certains pays au niveau de la prévention, de l’accès aux thérapeutiques (Namibie, Cambodge, Brésil Chili, Botswana, Cuba, Costa Rica …) et en particulier en ce qui concerne la prévention de la transmission par la mère à son enfant lors de la grossesse: le taux de femmes  traitées est passé en deux ans de 14% à 33%, avec évidemment de grands disparités..

Beaucoup reste vraiment à faire et il est fort à craindre que l’année 2010, si proche, ne voit pas la réalisation du projet mis en avant comme but de cette conférence.

Les travaux sur le vaccin contre le SIDA ne semblent pas prêts d’aboutir rapidement: les résultats en cours tendent pourtant à définir depuis  plusieurs mois une nouvelle orientation en privilégiant un nouveau concept de vaccins antiviraux, celui de vaccins capables, non pas d’empêcher l’infection virale, mais d’en atténuer les conséquences cliniques en contrôlant la réplication du virus au sein de l’organisme… et en permettant une meilleure action des traitements...



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