Récit de Philippe: un infirmier en mission (octobre 2010) N°3

A Ziguinchor, je retrouve Catherine, infirmière chevronnée; déjà arrivée depuis plusieurs jours, elle  participera à la mission avec nous. Le voilier « CÉTACÉ » est au mouillage à quelques encablures de là, devant l’hôtel Kadiandoumagne qui a aménagé un ponton pour les accueillir les annexes des voiliers. Juliette et Dom viennent d’arriver depuis peu,  à l’heure au rendez-vous après leur longue traversée depuis la Bretagne.

Je retrouve aussi Mortala Dia, ami local, qui nous aide pour les préparatifs de la mission.

Je gère quelques achats chez nos fournisseurs habituels et je pars sur le voilier « Cétacé » avec Juliette et Dom en direction de Nioumoune que nous ne pourrons rejoindre le jour même du fait de la distance à parcourir, de la vitesse du bateau ainsi que courants contraires liés à la marée montante. Nous ferons un mouillage intermédiaire dans le bolong de M’Lomp au niveau de la Pointe Saint George (notre PSG à nous) pour la nuit.

Catherine attend le reste de l’équipe qui doit arriver par la liaison aérienne le lendemain matin et prendre la pirogue rapide pour rejoindre Nioumoune.

L’association « Marins sans Frontières » est présente avec nous au travers de François; elle a fait construire à Dakar une pirogue en plastique qu’elle met à la disposition d’associations humanitaires qui oeuvrent dans la région pour leurs déplacements sur la Casamance, et nous en serons les bénéficiaires principaux d’autant que nos amis de CASAM (Cadres de santé du Monde) ont largement contribué au financement de cette embarcation. Cette pirogue est baptisée « Kassoumaye », mot très fort en Diola (ethnie prédominante sur les îles de Basse Casamance où nous intervenons) signifiant tout à la fois « Bonjour, bienvenue, bonheur de vous rencontrer, sérénité pour vous que nous  accueillons… »

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Nous avons beaucoup de matériels à transporter : cantines pour les soins et les médicaments, celles qui sont pour l’intendance, et nos affaires personnelles sans oublier tentes et matelas!

La nuit se passe calmement sur le fleuve et c’est à 11h30 que nous arrivons à Nioumoune, village où le campement « Alouga » dont Hyacinthe est le propriétaire nous sert de camp de base et de « QG »(quartier général).

C’est à ce moment que nous apprenons que l’équipe est bloquée en ce dimanche à Dakar car l’avion  qui assure la liaison Dakar – Ziguinchor n’a pas décollé comme prévu… Catherine, qui est resté à Ziguinchor, prendra cet après midi la pirogue et c’est vers 16 h 30 que nous l’accueillons à Nioumoune. La nature nous a rappelé que nous sommes encore en octobre, saison des pluies toujours:  toute cette journée fut arrosée par des pluies abondantes…

Nous apprenons, soulagés, que l’équipe a réussi à rejoindre Ziguinchor en fin de journée après plusieurs rotations sur un « coucou » de 5 places et pourra prendre la nouvelle pirogue « Kassoumaye » demain matin pour nous rejoindre.

Présentation de notre association ANIMA en date du 15 novembre sur ce blog.

Comments

  1. Bonjour Philippe,

    Nous nous sommes rencontrés en octobre à Nioumoune chez Hyacinthe. J’étais avec 2 amies et nous sommes allées avec vous jusqu’à Kouba. Tout d’abord un bonjour du bassin d’Arcachon où j’habite. J’avais promis à Juliette et Dom de leur faire un mail, mais apparemment, le mail que j’ai n’est pas le bon. Je serais contente de leur faire un petit coucou. Alors si tu as leur adresse internet, peux-tu me la communiquer.
    J’espère que tu vas bien et que tu continues tes missions.
    Amicalement
    Anne-Marie

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