Mission médicalisée en Basse Casamance Chapitre 31

Pendant ce temps, en ce samedi soir, certains se rendent à la messe à Nioumoune. Les chants sont une attraction qui attire fidèles et curieux…Nous sommes en pleine terre « Animiste » mais les liens avec le christianisme sont forts dans cette partie du Sénégal, peu musulsmane contrairement à l’ensemble du pays. Presque tout l’équipe s’est inscrite pour le pèlerinage du lendemain sur l’île de Karabane; l’évêque de Zig présidera la cérémonie et officiera avec de nombreux  prêtres.

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Jean et Dominique l’avaient rencontré à Zig lui apportant un message du père Alain, frère lait de Bernardin, qui vit en Avignon. La chorale de Nioumoune dirigée par Denis animera la grande messe qui aura réuni plus de 1500 fidèles. Les membres de la chorale ont répété tard le samedi soir si bien que le lever est difficile et qu’ils sont très en retard pour prendre la pirogue qui arrivera à Karabane fort en retard déclenchant la colère de l’évêque; les toubabs étaient les seuls à l’heure; à 7heures 30 sur le ponton!

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Pour ma part je suis resté au campement et en profite pour avancer sur mon « Asus » la rédaction de mon blog et du compte-rendu de la mission tout en reprenant avec Hyacinthe la comptabilité d’ANIMA selon les instructions de notre nouveau trésorier. Maurice et Monique sont restés, eux aussi, afin de préparer le repas de l’équipe pour le dimanche soir.
A partir de maintenant Dominique et moi abandonnons la tente pour nous installer sur le catamaran! J’apprécie à la fois le confort qui nous est offert dans une superbe cabine, près d’un cabinet de toilette et la possibilité de pouvoir me lever matin, dès 3 ou 4 heures, pour travailler sur mon petit ordinateur et avancer dans la rédaction de ce compte rendu: à l’abri du vent, des moustiques et de la nuit; relié à une prise de courant 220 volts, je peux travailler silencieusement dans le carré sans perturber les autres passagers jusqu’à 7 heures du matin..Merci Yann et Elsa pour cette hospitalité «  royale ».
Gérard qui apportait son concours à l’intendance s’en retourne dans sa famille à Ziguinchor.

Nous apprenons par RFI les dégâts causés par la tempête dans le sud-ouest; Christine et Béatrice qui demeurent dans le Béarn ne parviennent pas à joindre les leurs au téléphone, en raison, des dommages causés aux lignes et s’inquiètent à juste titre…

Nous recevons aussi l’information d’une attaque perpétrée à Diogué où nous devons nous rendre dès le lendemain…Une quarantaine d’individus ont débarqué à la tombée de la nuit et, sous la menace des armes, ont pillé les commerçants, la petite banque et quelques particuliers, ont aussi dérobé des moteurs hors-bord et autres matériels avant de s’enfuir. Tout cela relève du banditisme pur et simple et semble ne concerner en rien le mouvement indépendandiste; celui-ci ne fait plus vraiment parler de lui du moins en ce qui concerne des attaques armées…
Un  hélicoptère survole régulièrement les bolongs et l’armée a déployé sur toute cette région de Basse Casamance des renforts pour faire face à ce brigandage.

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