Mission en Casamance – Octobre 2008 – chapitre 5

Sur les heures de midi,, alors que le courant de marée va devenir favorable, nous quittons donc Zig dans la grande pirogue en bois de Hyacinthe pour descendre la Casamance, défiler devant l’île aux oiseaux ,à distance respectueuse cependant car les bancs de sable sont bien là, sur lesquels il ne conviendrait pas de venir s’échouer! Flamants roses et lourds pélicans ne sont pas au rendez-vous aujourd’hui; seuls les grands cormorans noirs s’étirent en longue file au ras de l’eau; plus loin ce sont les dauphins qui seront de la fête et viendront s’ébattre très près de nous. Le soleil est au zénith, nous contraignant à nous protéger de lui. La grande Casamance des plus larges serpente lentement, balisée précisément pour le passage des bateaux puis se resserre un moment avant des’élargir à nouveau. Les sandwiches à la viande préparés dans une petite échoppe à l’embarcadère de Zig sont sortis du sac…repas complété par une petite banane savoureuse. Courte escale avant la Pointe St Georges identifiable de loin par ses immenses fromagers, arbres vénérables et centenaires qu’indiquent d’ailleurs les cartes marines tracées depuis le 19ème siècle…A Petite-Pointe vivotent dans ce tout petit village des pêcheurs étrangers (Ghanéens, Maliens, Guinéens etc.) plutôt mal vus par les locaux. On nous propose des crevettes et des crabes cuits mais nous ne nous attardons pas davantage après l’achat de quelques poissons fraîchement pêchés. Le bolong de Nioumoune est presque en face sur la rive droite et il suffit de traverser presque en diagonale pour en trouver l’embouchure et le remonter avant de découvrir de loin quelques mâts de voiliers annonçant le mouillage devant le village. Comme toujours dans ces bras étroits de la Casamance il faut longer la mangrove en « faisant l’extérieur » de la courbe comme disent les cyclistes sur le vélodrome afin d’y trouver le maximum de profondeur puisque c’est là que le courant se fait le plus rapide. Hérons blancs,g randes aigrettes, hérons cendrés s’enfuient à notre approche.

1-mission-oct-2008-mireille-003.1226906001.jpg

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *