Le Rapport mondial 2008 de l’OMS sur le paludisme qui vient d’être publié constate que le paludisme reste un important problème de santé sur la planète: on estime à presque 250 millions le nombre de cas de paludisme recensés en 2006.
Les financements consacrés à la lutte antipaludique ont été considérablement augmentés et ce, en particulier, grace au Fonds mondial de lutte contre le sida,la tuberculose et le paludisme ainsi qu’à des programmes nationaux de lutte (Roll back Malaria : faire reculer le paludisme; Programme national de lutte du Mali etc.)
On note ainsi une nette amélioration des possibilités de lutte et en particulier le développement de l’utilisation des moustiquaires imprégnées: le pourcentage d’enfants protégés par des moustiquaires imprégnées
d’insecticide a été multiplié par huit, passant de 3% en 2001 à 23% dans les 18 pays africains concernés par cette enquète, ce qui reste bien sûr notoirement insuffisant, d’autant que les enfants de moins de cinq ans restent fortement exposés au risque de décès par paludisme. Seule une minorité d’enfants a pu bénéficier d’une possibilité de traitement par les nouvelles associations médicamenteuses préconisées par l’OMS, (depuis la mise en évidence de la résistance du Plasmodium à la chloroquine qui fut longtemps le médicament de base).
Pour la première fois, trois pays africains ont signalé, entre 2000 et 2006, une baisse spectaculaire, d’au moins 50%, du nombre des décès par paludisme sur leur territoire. L’Érythrée, le Rwanda et Sao Tomé-et-Principe ont obtenu ce résultat en associant
- la distribution de moustiquaires imprégnées,
- les pulvérisations d’insecticide à effet rémanent à l’intérieur des habitations,
- l’accès renforcé au traitement avec au premier rang l’utilisation des dérivés de l’artemisinine (ACT) employés en association
- et des progrès dans la surveillance de la maladie. On a aussi observé des améliorations sensibles dans d’autres pays et territoires africains,
comme Madagascar, la Zambie et la République-Unie de Tanzanie.
Six autres pays ont également constaté une baisse du nombre des décèspar paludisme à l’échelle nationale en 2006: le Cambodge, lesPhilippines, la République démocratique populaire lao, le Suriname, laThaïlande et le Viet Nam.
Les progrès dela lutte antipaludique se sont encore amplifiés depuis 2006, en particulier depuis l’appel du Secrétaire Général des Nations Unies.
«Nous savons que les interventions antipaludiques sont efficaces etque nous pouvons progresser rapidement pour mettre un terme à la mortalité par paludisme, a déclaré Ray Chambers, envoyé spécial du Secrétaire général des Nations Unies . Il faut maintenant étendre ces bons résultats à l’ensemble de l’Afrique et au reste du monde.»
Vous pouvez accéder au rapport de l’OMS
http://www.who.int/topics/malaria/fr/
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