Mission médicalisée en Casamance – octobre 2008 – chapitre 20

Sous l’arbre à palabres a été dressé le cabinet dentaire…

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C’est là aussi que nous prenons nos repas le midi ;  les villageoises nous apportent les bols, grands plats creux et ronds garnis de riz et de poisson ; chacun prélève devant lui le triangle qui constitue sa part.

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Le poisson est abondant aujourd’hui….

Plat unique sauf à l’époque des oranges, plus tard en saison, où on peut avoir droit à une orange.

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Très alarmée Anouk nous apprend qu’elle vient de recevoir un SMS dramatique : un jeune de 18 ans, élève à Nioumoune s’est noyé. Il semble, d’après ce que nous apprendrons plus tard, qu’en fait en voulant se baigner dans la rizière le jeune aurait plongé sans précautions subissaant un traumatisme cervical qui peut avoir déclenché une tétraplégie ; il se serait ainsi noyé ce qui semble  inconcevable autrement chez ce sportif qui savait bien nager d’autant que l’eau est peu profonde. Je me souviens que l’année dernière lors de mon passage à la même époque à Diouloulou j’avais été confronté au même problème chez un jeune qui s’était , en plongeant, fracassé le rachis cervical mais ne s’était pas noyé grâce à la vigilance de ses copains. Nous l’avions évacué sur  Ziguinchor, entièrement quadriplégique…

Autre coup de téléphone : Daum la cuisinière ne parvient plus à dormir car la grosse valise que Marinette lui a confié en garde (pour ne pas avoir à transporter tout son « barda ») semble habitée par un animal qui n’arrête pas de faire du bruit !…crapaud enfermé qui se débat ? souris ? Daum n’ose pas ouvrir la valise afin peut-être qu’on ne puisse l’accuser de vol ; il y a peu Hyacinthe était furieux de découvrir ainsi qu’une de ses employées s’était fait pincer alors qu’elle explorait les bagages de résidants du campement…Quand Marinette reprendra possession de son bagage elle ne trouvera rien  à l’intérieur ! Crapaud qui s’agitait entre le mur et la valise à l’extérieur,,,

Hyace et Bernardin sont allés dormir plus loin sous la tente tout comme Catherine fuyant les ronfleurs impénitents qui agrémentent les nuits à la case de santé en construction où nous dormons puisque la maison  a été détruite par l’ouragan…Pour ma part les boules Quies sont une efficace protection contre les ronflements, les aboiements, les grognements des cochons bien peu sauvages, les chants du coq et l’intrusion inopinée des chèvres dans le couloir où s’est installée Mireille désireuse de profiter de meilleurs courants d’air.

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