près d’un million d’enfants de moins de cinq ans menacés par la famine au SUD SOUDAN

Face à la famine, les enfants du Soudan du Sud ne peuvent attendre plus longtemps avant que le reste du monde agisse.

Communiqué de presse commun de l’UNICEF et du Programme alimentaire mondial

http://www.unicef.org/french/media/media_74581.html

JUBA, Soudan du Sud, 25 juillet 2014 Les directeurs généraux de l’UNICEF et du Programme alimentaire mondial (PAM) ont aujourd’hui lancé une mise en garde en affirmant que que les enfants du Soudan du Sud ne pouvaient attendre plus longtemps avant que le reste du monde agisse, cela après avoir rencontré des enfants et leurs mères gravement sous-alimentés et touchés par le conflit qui se déroule dans le pays le plus jeune du monde.

« Le reste du monde ne doit pas attendre qu’une famine soit annoncée pendant qu’ici des enfants meurent tous les jours, » a dit Anthony Lake, le Directeur général de l’UNICEF en s’exprimant à la suite d’une visite dans la ville détruite de Malakai où des dizaines de milliers de personnes sont toujours réfugiées sur une base de l’ONU. « Aujourd’hui, nous nous sommes entretenus avec des mères qui ont eu de grandes difficultés, au travers du conflit, des déplacements et de la faim, à empêcher leurs enfants de mourir. Nous devons tous faire plus, et rapidement, pour permettre à plus d’enfants de rester en vie. »

Les deux directeurs généraux ont dit qu’ils redoutaient que le reste du monde ne laisse se répéter ce qui s’est produit en Somalie et dans la corne de l’Afrique il y a seulement trois ans alors que les alertes initiales de famine extrême et de malnutrition croissante étaient dans l’ensemble restées lettre morte jusqu’à l’annonce des niveaux officiels de famine.

« Le PAM, l’UNICEF et nos partenaires qui se trouvent ici sur le terrain ont travaillé sans relâche pour venir en aide à ceux et celles qui subissent les conséquences de ce conflit et nous sommes prêts à faire plus et à aider davantage de personnes, » a dit la Directrice exécutive du PAM, Ertharin Cousin. « Mais si nous devons rapidement élargir nos opérations et sauver plus de vies, alors nous avons besoin de davantage de ressources et la communauté internationale doit agir maintenant. »

Selon l’UNICEF et le PAM, près d’un million d’enfants de moins de cinq ans auront besoin d’être traités contre la malnutrition sévère en 2014 au Soudan du Sud. Si le reste du monde ne parvient pas maintenant à apporter l’aide nécessaire pour accélérer et intensifier les opérations indispensables portant sur l’alimentation et la nutrition, l’UNICEF estime que 50 000 enfants pourraient mourir des suites de la malnutrition au cours de cette année.

Bien que le conflit soit concentré dans trois États du Soudan du Sud, une personne sur trois – environ 3,9 millions de personnes, un chiffre considérable – est confrontée à des niveaux dangereux d’insécurité alimentaire, la plupart d’entre elles ne sachant pas quand et comment elles se procureront leur prochain repas.

Le cycle incessant de la violence au Soudan du Sud, qui a provoqué le déplacement de plus d’un million de personnes à l’intérieur du pays, plus de la moitié étant des enfants, a désorganisé l’activité agricole ainsi que la prestation des services sociaux, le commerce et le déroulement des marchés, ce qui a provoqué la perte massive de sources de revenus.  

De plus, le manque d’accès aux soins de santé, à l’eau salubre et aux systèmes d’assainissement fait peser sur les enfants un risque élevé de malnutrition aiguë. La situation est aggravée par les difficultés auxquelles est confronté le personnel humanitaire pour parvenir auprès des enfants et des femme qui ont le plus besoin d’aide en raison des combats permanents, du manque d’infrastructures, du nombre limité de partenaires et des insuffisances de fonds. 

Présentation de notre association ANIMA en date du 21 décembre 2012 sur ce blog.

 

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