http://www.msf.fr/2010/10/26/1849/dossier-special-cholera-en-haiti/
Le choléra est une maladie infectieuse épidémique provoquant des diarrhées aiguës pouvant entraîner la mort en quelques heures en l’absence de prise en charge thérapeutique. Le vibrion cholérique se transmet par les eaux ou par des aliments souillés et reste une « maladie des mains sales ».
Il semble qu’une mutation récente mise en évidence en 1961 en Indonésie « El Tor 01 » a exacerbé la virulence du vibrion cholérique qui peut de plus être disséminé dans la mesure par de nombreux individus « porteurs sains » ignorant qu’ils peuvent diffuser à leur insu le germe.
Tout ceci explique la pandémie actuelle : l’OMS estime à 4 millions environ le nombre de cas annuels avec plus de 100.000 décès annuels ; l’épidémie a gagné fin 2010 l’île dévastée de Haïti probablement par le biais de casques bleus Népalais présents sur le territoire (thèse combattue par l’ONU mais confortée par de nombreux scientifiques).
Dans 80% des cas les SRO (sels de réhydratation orale) prescrits suffisamment tôt permettent la guérison.
Il existe deux vaccins qui nécessitent deux prises orales à une semaine d’intervalle ce qui complique singulièrement l’organisation de la vaccination d’autant que les laboratoires ne semblent pas en mesure de fournir en quantités suffisantes ces vaccins.
A long terme c’est en permettant l’accès à une eau saine, en améliorant l’hygiène (en assurant le lavage fréquent des mains pour tous à l’eau et au savon) ainsi que par la vaccination qu’on peut parvenir à interrompre cette pandémie.