Mission SMARA au nord Mali (suite et fin)

Nous voici donc revenus à Bamako. Les trois boursiers n’ont évidemment qu’une idée en tête, tout à fait légitime: retrouver au plus tôt leurs pénates! Ils sont satisfaits de cette formation en médecine générale sur le terrain.

Avec Quentin l’administrateur local de SMARA nous allons rendre visite à Nana. Le docteur Kodio travaille depuis sa soutenance de thèse au CSCom de Sotuba , faubourg de Bamako à l’est de la ville. Elle y a intégré une équipe qui, sous l’impulsion du Professeur Ogobara Doumbo, procède aux essais d’un candidat vaccin contre le paludisme.

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Plus de 400 enfants sont suivis chaque semaine dans un protocole en double aveugle. Après deux années de suivi cette étude touche à sa fin et devrait permettre en juillet de conclure, lors de la levée du double aveugle, à l’efficacité ou non du candidat vaccin et à l’intérêt de poursuivre l’expérimentation. Pour chaque enfant sont pratiqués en cas de syndrome fébrile une « goutte épaisse » (recherche au microscope du Plasmodium) ainsi qu’un test rapide sur une goutte de sang: on peut ainsi prendre en charge immédiatement la pathologie responsable de la fièvre en sachant instantanément si oui ou non on a affaire à un paludisme, ce qui entraîne la délivrance rapide du traitement.

dsc04009.1276746338.JPGNous discutons un bon moment avec le médecin-chef du centre ainsi qu’avec le Dr Sissoko, responsable sur place du projet « Vaccin ».

Nana gagnera prochainement Paris pour venir passer les épreuves du Master 1 (Épidémiologie et Statistiques Médiales) auquel elle s’est inscrite par correspondance à l’université Paris-Sud, en bénéficiant d’un soutien commun VIA SAHEL et ANIMA.

Il ne me restera plus dans la soirée qu’à gagner l’aéroport de Bamako: du fait de travaux d’amélioration il y règne une certaine « pagaille » qui oblige à une longue attente avant de pouvoir enregistrer les bagages. Rien ne presse, en fait, puisque notre avion qui devait s’envoler à 22 heures ne le fera que le lendemain matin à 8 heures; de violents orages perturbent sur le petit matin le trafic aérien. Attente toute la journée à Alger où bien sûr la correspondance a été ratée pour débarquer enfin à 23 heures à Lyon: plus de train pour le sud et pas de bagage non plus qui ne m’a pas suivi…Heureusement Claude et Bruno m’hébergent pour la nuit et je gagnerai dans la matinée le lendemain la Drôme…

En date du 31 mai vous trouvez sur le blog la présentation de notre association.

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