En ce lundi après-midi alors que nous prenons notre repas, sur le coup des 15 heures, en nous apprêtant à reprendre la consultation immédiatement après, retentit le tam-tam qui convoque pour une grande manifestation, dans le cadre des fêtes de l’Initiation, tous les villageois.
On peut donc ranger notre « barda » et fermer les cantines! nous n’aurons plus de consultants! La réunion de synthèse avec le comité de santé ne peut donc se tenir et nous la repoussons à notre prochain passage sur Nioumoune en fin de mission.
Il faut ramener au ponton le matériel qui sera chargé sur la pirogue tout en complétant pharmacie et consommables. Séraphin organise le transport et le rassemblement des affaires. Nous partons demain matin, une fois les tentes pliées et les matelas rassemblés au ponton, vers les îles Blisse…
Nous naviguerons sur le catamaran tandis que la pirogue lourdement chargée acheminera tout notre matériel.
Il est confortable pour moi à bord du catamaran de pouvoir le matin dans la tranquillité (malgré les ronflements de certains n’est-ce pas Philippe?) travailler à l’ordinateur à l’abri des moustiques tout en bénéficiant d’une source de courant électrique. Les bruits de la nuit africaine agrémentent la veille : grenouilles et crapauds, criquets et grillons, claquements secs des salamandres, inévitables chants du coq, meuglements de bovins et bêlements des moutons . Dans la journée ce sont les merles métalliques qui commencent à s’interpeller témoignant du fait que l’hivernage se termine; l’acacia albida, dans la cour, va prendre ses premières feuilles, les tisserins commencent à bâtir leur nid, caractérisé par l’ouverture en bas. On voit gambader de très nombreux agneaux, porcelets, cabris; les vaches n’ont pas encore commencé à vêler; tous ces animaux ne sont pas toujours parqués viennent parfois brouter les plants de riz…
Les rizières sont hélas à sec et c’est bien dommage après pourtant des pluies catastrophiques en septembre qui se sont abattues sur toute l’Afrique de l’ouest causant nombre de ravages, de dégâts et de morts…Rappelons simplement qu’au Burkina-Faso le service de dialyse de l’hôpital de Ougadougou a été complètement envahi par les eaux, rendant inutilisables les appareils de dialyse permettant la survie d’une cinquantaine de patients insuffisants rénaux…
A la date du 2 octobre sur ce blog vous trouverez la présentation de notre association et nos coordonnées.