Nous poursuivons le récit de notre mission d’octobre 2008.
Après Kouba nous devons gagner Boune puis revenir sur Nioumoune afin de nous rendre depuis ce village jusqu’aux deux petits villages de Haer et de Hitou.
La pirogue enfin chargée, nous quittons Kouba en saluant tous les villageois venus nous escorter ; nous progressons dans l’étroit bolong qui nous permet de gagner nn bras bien plus large et dégagé ; nous longeons sur notre droite en remontant plein nord Hillol et parvenons enfin à Boune. Les hérons cendrés ou blancs, les martin-pêcheurs s’envolent à notre passage cependant que, haut perchés,les aîgles pêcheurs restent impassibles guettant du haut de leur arbre la prochaine proie, poisson entre deux eaux, à capturer…Nous débarquons à Boune où les habitants ne semblent pas vraiment nous attendre, bien que prévenus depuis un bon moment avec rappel la veille…
Nous nous rendons compte que c’est l’absence de Moïse qui explique ce flottement dans l’accueil de l’équipe. Il est à Kafountine pour régler quelques démélés.
la cuisine sous l’acacia étranglé par un monstrueux ficus…
Tout s’organise cependant peu à peu et nous pouvons nous installer et commencer les consultations. Le directeur de l’école Jean prend en charge la délivrance des tickets. L’agent de santé nous conduit au domicile d’un patient très âgé qui présente une rétention urinaire, avec un énorme globe vésical qui ne date certainement pas de maintenant; ceci explique les mictions par regorgement et l’incontinence urinaire…Une sonde à demeure est mise en place permettant la vidange de cette vessie de lutte…Jonasz l’agent de santé du village de Caïlo nous a rejoints traversant le bolong sur une petite pirogue à bras, taillée dans le tronc d’un fromager. Une vingtaine de patients du village attendent sur l’autre berge un moyen pour traverser ; nous leur envoyons notre pirogue. Dans le courant de l’après-midi une fois la consultation terminée, au moment de traverser à nouveau pour regagner la rive opposée nous nous joignons aux villageois pour aller visiter un homme plutôt âgé dont on nous dit qu’il ne peut se déplacer.
Ce n’est pas grave mais il est vrai que l’arthrose peut, tout comme chez nous, clouer un patient à sa chambre. Nous profiterons de cette escapade pour la prolonger jusqu’à l’océan tout proche ; face au Brésil, loin devant nous de l’autre côté de l’Atlantique sud, nous nous baignons dans ces longues vagues qui roulent une eau chaude bienfaisante et nous bousculent par leur puissance…
Vous trouverez une présentation de notre association à la date du 21 novembre sur ce blog…