MISSION en Casamance du 25 Septembre au 23 Octobre 2007 Chapitre 19

Le blog reste un empilement d’articles et il vous faut remonter le fil du temps pour trouver les articles antérieurs…

Mercredi 10 Octobre

Nuit étouffante lorsque nous sous sommes glissés hier soir sous la moustiquaire; tous les « noctambules » criquets , crapauds, scolopendres, oiseaux de nuit s’en donnaient à coeur joie et chantaient comme pour célébrer cette chaleur infernale tout en annonçant que cette fournaise ne pouvait durer ainsi et qu’il fallait bien qu’éclate sous peu un terrible orage ou que se déclenche, comme cela est enfin arrivé en fin de nuit, une pluie diluvienne, pluie tropicale , drue, interminable, frappant inlassablement le toit et la terre autour de nous, emplissant toutes les rizières de Niomoune… et finissant peu à peu par venir à bout de la chaleur qui nous empoignait depuis le début de notre nuit pour enfin nous endormir dans la fraîcheur bienfaisante de ce petit matin…

Sous le soleil retrouvé de l’aube autour du campement, le riz ondoyait lentement, le bolong se remplissait du flot de la marée montante, une vache mugissait à intervalles réguliers pendant que nous nous préparions à gagner la case de santé pour la consultation.

berges-du-bolong.1198174559.jpg

Il fallait d’abord régler avec Paul Ignace les modalités de transport de la cantine contenant les médicaments et consommables que nous avions triés à l’intention de l’hôpital de Zigunchor…La pirogue du mercredi assurant la navette Niomoune-Zig devait la déposer au débarcadère où Paul-Ignace la ferait acheminer par charrette jusqu’à la chefferie médicale afin de la remettre à Nadine, laquelle devait en profiter pour lui confier les quelques médicaments dont nous avions besoin que nous lui avions demandé de nous acheter.

Sur le chemin de la case de santé nous constatons que la pluie avait rempli les rizières tandis que la citerne accumulant l’eau de pluie débordait encore de son trop plein. Par contre nous sommes surpris de constater que nombre de moutons, de vaches, de cochons, de chèvres errent librement se régalant visiblement des jeunes pousses de riz…Nous verrons deux jours plus tard que la population réagit lorsque nous entendrons les cris de bêtes capturées par les jeunes du village qui s’emparent de tout bétail en liberté: le propriétaire devra verser une amende pour récupérer sa bête sinon les jeunes en feront leur festin!…

nfant-et-boeufs.1198174543.jpg

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *