Bourse pour Emma future matrone

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Emma, ici au centre à côté de notre pharmacienne Irène lors de la mission de Janvier 2007 vient de gagner Kafoutine pour une année afin d’y devenir matrone. Cette habitante de Niomoune s’est attachée depuis trois ans à ANIMA qu’elle escorte dans nos missions itinérantes comme « interprète à la pharmacie » poste auquel elle a été formée par notre couple de pharmaciens Gérard et Pascal sur leur voilier « Jonathan« .

Sous l’impulsion du Docteur Diedhiou,médecin-chef du nouveau district de Diouloulou qui vient d’être crée, voici peu, la formation de matrones a été programmée sur les îles au sud de Kafountine. Les autorités sanitaires de Casamance sont bien conscientes qu’il faut améliorer entre autres la prise en charge des femmes enceintes sur ces territoires enclavés. Emma s’est décidée à se lancer dans cette formation et nous sommes très heureux d’en assurer par une bourse le financement.

La matrone tient en brousse le rôle d’une sage-femme sans en avoir toutes les compétences ni la longue formation.

Il est des matrones traditionnelles souvent sans aucune autre formation que celle de leur mère ou d’une matrone du village, pour lesquelles on voudrait pouvoir apporter un ensemble de règles et de conduites à mettre à leur disposition pour un meilleur suivi des patientes qui leur font confiance.

Il existe aussi les matrones attachées à un centre de santé où elles exercent aux côtés du soignant responsable (infirmier ou agent de santé) qui, elles, reçoivent un enseignement et tel sera le cas de Emma. Marie-Désirée sage femme à Diouloulou, issue elle aussi de Niomoune que nous connaissons depuis sept ans supervise la formation qui se déroule au poste de Kafountine sous la direction de Camara, infirmier chef de poste aguerri et des plus compétents que nous avons eu plaisir à rencontrer en Janvier dernier.

Bien sûr en Septembre nous ne disposerons pas de notre interprète à la pharmacie mais nous sommes particulièrement satisfaits de permettre à Emma qui le mérite vraiment de pouvoir suivre une formation dans le domaine de la santé: elle regagnera ensuite son village pour se mettre à disposition des femmes enceintes et des parturientes. Notre expérience avec SMARA (Santé Mali Rhône Alpes) au Nord Mali nous confirme que beaucoup reste à faire également sur les îles de Casamance pour la surveillance des femmes enceintes: l’échographie, dont certaines européennes voudraient faire un jeu ou un divertissement, est loin d’être accessible à toutes ces femmes isolées et ne dit-on pas qu’en Afrique l’accouchement et la grossesse c’est comme la guerre avec des pertes humaines et des souffrances insoutenables…

Une pirogue ambulance à Kouba comme nous essayons de la promouvoir est certainement un moyen de pouvoir offrir un supplément de sécurité par une évacuation rapide d’une parturiente en détresse.

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