VENTE ILLICITE DE MEDICAMENTS SUR LES MARCHES AFRICAINS

Les « pharmacies par terre » constituent une des découvertes que l’on peut faire sur les marchés africains. On vous vendra sans scrupules des médicaments dont rien ne prouve qu’ils ont subi un contrôle de qualité, qu’ils ne sont pas de faux médicaments et un véritable danger pour ceux qui les consomment. Je me souviens en face de la grande Mosquée de Djenné au Mali, avoir questionné le vendeur sur les indications des médicaments selon sa pratique: cela concordait à peu près avec les noms écrits sur les boites sans bien sûr que soient avancés les effets secondaires ou les contre-indications jusqu’à ce qu’il me désigne une boite, très fier de lui  » et cela c’est pour que les femmes aient de grosses fesses… »: c’était un dérivé de la cortisone et j’ai pu penser que le prix serait assez dissuasif pour qu’au moins l’acheteuse ne prenne pas un traitement au long cours avec tous les inconvénients qque l’on connait…

Le ministre d’Etat, ministre togolais de la Santé, le PR Charles Kondi Agba, a invité les Etats africains à lutter contre la vente illicite des médicaments sur le continent, estimant que ce phénomène est devenu un problème de santé publique, à travers les « pharmacies par terre ».

M. Agba, qui s’exprimait à l’ouverture, jeudi à Lomé, du 8ème Forum pharmaceutique international qui se tient chaque année en Juin et auquel prennent part plusieurs centaines de personnalités du monde médical et de la pharmacie, a précisé qu’au moins 10% des médicaments vendus dans le monde sont des faux, essentiellement des médicaments génériques.

Il a exhorté les gouvernements, les autorités sanitaires, douanières et la Justice à lutter contre ce fléau qui constitue un danger pour la santé des populations. Nos Etats ne doivent pas endiguer ce fléau en rang dispersé », a conseillé le ministre togolais, qui a souligné les actions de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), qui, à cet effet, a mis sur pied une cellule de réflexion sur le sujet. Organisé chaque année par l’Inter Ordre des pharmaciens d’Afrique (IOPA), l’Inter syndicale des pharmaciens d’Afrique (ISPHARMA) et l’Association des centrales d’achat des médicaments essentiels (ACAME).

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