Chapitre 28: mission médicalisée en Casamance en Janvier 2007

Mercredi 31 Janvier

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Responsabiliser la jeunesse…

Je continue de m’interroger pour savoir si nous devons continuer à venir à Bandial; incontestablement c’est un village qui correspond à nos critères de sélection : village isolé, sans moyens médicaux certes mais d’un autre côté tant de patients accourent de Ziguinchor au prix d’une longue marche que nous nous demandons s’il est bien fondé que le village les reçoive au détriment peut-être de ses propres malades si ceux-ci ne parviennent pas à obtenir un ticket pour faire soigner leurs maux et tout particulièrement leurs maux de dents. Il est vrai que Hyacinthe a pris en mains, sur la fin, la distribution car nous avons remarqué que certains n’avaient aucune difficulté à obtenir le fameux ticket alors que d’autres, de vieilles femmes par exemple,patientaient la journée entière sans être assurées de pouvoir accéder à nos soins.

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Adieux de Bandial à la pirogue

Nous avons subitement remarqué hier soir combien, depuis notre arrivée, les jours avaient grandi. En rangeant mes instruments et mes bouquins à la fin de la journée de travail je me suis dit qu’une fois de plus la mission prenait fin et que j’allais avoir à faire mon sac et à y ranger ces affaires que depuis le début de la mission, voici quatre semaines, je confiais aux cantines de la pharmacie pour nous suivre de village en village: cela engendre vraiment une impression bizarre de satisfaction et d’incomplétude, comme de désoeuvrement alors que bien sûr il n’en est rien tant nous aurons à faire pour terminer la rédaction de nos rapports, achever nos statistiques et, déjà, penser aux prochaines missions à venir…et retrouver la France, nos amours, nos maisons où coule l’eau courante au robinet, où il suffit d’appuyer sur un bouton pour s’éclairer, où on se cache pas la nuit venue sous une moustiquaire non sans s’être aspergé de « repellents », où il n’est nul besoin de préparer son bidon d’eau en y déposant un comprimé d’Aquatabs, de penser au milieu du repas à avaler son comprimé antipaludéen; auparavant pourtant nous apprenons que l’avion Ziguinchor Dakar est en panne; nous avons bien fait de gagner, à La Pointe St Georges, une demi-journée en quittant le village après la consultation du matin, ce qui nous a permis après avoir concacré trois journées à Bandial comme promis de revenir dès le mercredi à Ziguinchor et de nous organiser pour prendre le jeudi après-midi le Wilis qui nous acheminera à Dakar en une quinzaine d’heures au lieu d’avoir à « galérer » pour gagner Cap Skirring pour un hypothétique avion.

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Bandial et son « poto-poto »

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A l’impossible nul n’est tenu, mais on le fera quand même!…

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