La maladie du hochement de tête

Le  forum REMED nous fait part de cette  maladie dont on ne parvient pas à comprendre le mécanisme…

qui a une idée de l’étiologie  de ce mal mystérieux?

La mystérieuse maladie du hochement de tête tue les enfants en Ouganda

http://www.romandie.com/news/n/_La_mysterieuse_maladie_du_hochement_de_tete_
tue_les_enfants_en_Ouganda190220120602.asp

TUMANGA (Ouganda) – Personne ne sait pourquoi Patrick Anywar, 14 ans, gît recroquevillé, nu dans la poussière et sous le soleil au zénith, dans le
nord de l’Ouganda, luttant pour relever la tête et apercevoir son frère et
sa sœur cadets qui jouent devant le domicile familial.

Après quelques minutes d’effort, sa tête retombe sur sa poitrine et son
corps amaigri est saisi de convulsions.

Patrick est l’un des 3.000 enfants du nord de l’Ouganda atteints d’un mal
mystérieux, connu sous le nom de maladie du hochement de tête ou maladie du tremblement (nodding disease).

Les scientifiques qui l’étudient depuis plusieurs années se perdent en
conjectures sur l’origine de cette maladie qui a déjà tué au moins 200
enfants dans la région.

Le peu qu’ils sachent est qu’elle ne touche que les enfants. Elle se traduit
par des crises de convulsion qui les empêchent de se nourrir, provoquant des retards de croissance, des membres amoindris, des handicaps mentaux, jusqu’à ce que parfois ils meurent de faim.

La maladie a déjà pris un fils, Watmon, à la mère de Patrick Anywar, Rugina Abwoyo, qui dit ne pouvoir rien faire d’autre que d’assister impuissante aux ravages de celle-ci sur son autre fils.

Avant, il marchait et courait comme les autres enfants, mais maintenant,
quelqu’un doit veiller sur lui en permanence, explique-t-elle. La maladie
est terrible, elle l’empêche de manger et de boire tout seul.

Sur un sentier ouvert dans un champ de sorgho, Joe Otto, un auxiliaire
médical volontaire de 54 ans, raconte que la pathologie a ravagé son village
de Tumangu, dans le district de Kitgum, à environ 450 km au nord de Kampala.

Dans le village vivent 780 personnes et nous avons 97 cas. Presque toutes
les familles ont été touchées, explique-t-il.

Un mal incurable –

Quand le dispensaire local, à plusieurs kilomètres, reçoit l’une de ses
épisodiques livraisons de médicaments, Joe Otto enfourche sa bicyclette pour s’en procurer. Mais ces traitements ne sont qu’un pis-aller.

Nous donnons des médicaments contre l’épilepsie, comme la carbamazepine, mais cette maladie est différente de l’épilepsie, souligne-t-il.

Face à ce mal incurable, les habitants sont passés de la crainte au
fatalisme, dit-il: On commence à dire que les patients qui sont morts ont
guéri, parce que finalement, ils ne souffrent plus de cette maladie
douloureuse.

Depuis 2010, des scientifiques de toutes disciplines – épidémiologistes,
biologistes, neurologues, toxicologues, psychiatres – ont mené toutes sortes
de tests pour tenter de découvrir les origines de la maladie.

Plusieurs hypothèses ont été étudiées: d’un parasite tel que celui
provoquant l’onchocercose (ou cécité des rivières) aux possibles effets
secondaires de la guerre civile dans le nord de l’Ouganda, où sévit la très
brutale rébellion de l’Armée de résistance du Seigneur (LRA).

Nous avons examiné tout cela, mais malheureusement nous n’avons pu
identifier aucun réel facteur déterminant ou de risque (…) les recherches
de l’agent pathogène continuent, explique Miriam Nanyunja, du service de
prévention et contrôle des maladies à l’Organisation mondiale de la Santé
(OMS) à Kampala.

Les résultats ont même souvent suscité plus de questions que de réponses.
Les scientifiques ne savent pas si la maladie est liée à des épidémies
similaires au Soudan du Sud et en Tanzanie, tentent de comprendre si elle
continue de s’étendre ou a commencé à décliner, et pourquoi elle se limite à
quelques communautés.

Fin janvier, sous la pression de députés ougandais, le ministère de la Santé
a mis en place un plan d’intervention d’urgence pour tenter d’identifier et
de circonscrire la maladie.

Mme Nanyunja, de l’OMS, estime qu’en attendant la découverte de l’origine de l’affection et d’un possible traitement, les médecins doivent se consacrer à tenter de soulager les patients.

Il existe de nombreuses maladies dont nous continuons à traiter les
symptômes sans en connaître la cause exacte, souligne-t-elle.

Mais pour Patrick Anywar, toute tentative de guérir sa maladie ou d’en
atténuer les effets arrivera sans doute trop tard, craint sa mère.

Nous espérons que les médecins travaillent sans relâche pour trouver un
remède à cette maladie, explique-t-elle néanmoins. L’avenir pour nous
n’existe plus, car tellement d’enfants sont déjà touchés, mais nous espérons
que les plus jeunes puissent être sauvés.

(©AFP / 19 février 2012 06h16)

Pour ma part, je découvre comme vous  probablement cette pathologie…

Présentation de notre association en date du 23 décembre sur ce blog

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