Les cancers au Sénégal

Sous un curieux titre, une information sur les cancers au Sénégal:

 » Le cancer, une maladie de riches chez les pauvres « 
http://www.afriscoop.net/journal/spip.php?article3025

Une des premières causes de mortalité dans le monde, selon l’Organisation
mondiale de la Santé, est le cancer, considéré il n y a guère comme une
maladie de riches, s’impose peu à peu chez les pauvres au Sénégal. Et à la
différence du Sida, du paludisme etc, la plupart des patients atteints du
cancer en meurt faute de moyen pour prendre en charge cette maladie onéreuse
au regard du coût des médicaments par rapport niveau de vie des populations.

En 2008, on a enregistré 6 646 nouveaux cas de cancer au Sénégal, d’après
les chiffres officiels. Parmi ces cas, le cancer du col de l’utérus est le
plus fréquent suivi du cancer du foie, du sein et de la prostate, indique la
présidente de la Ligue sénégalaise contre le cancer (LISCA), Dr Monique
James Thiam.

Mais pour avoir une idée approximative du nombre de décès causé par cette
maladie, il faudra multiplier ce chiffre officiel (6646) par deux « pour
être proche de la réalité car il y a beaucoup de patient qui meurent chez
eux », souligne le Pr Mamadou Diop de l’Institut de cancérologie de l’hôpital
Le Dantec de Dakar.

La mortalité due au cancer est élevé à cause du dépistage tardif et la
cherté du traitement de la maladie, ajoute-t-il en relevant que « 75 à 80%
des malades viennent en consultation à des stades avancés ».

La prise en charge du cancer notamment le coût exorbitant du traitement n’est
pas à la portée de tous les patients. A l’ institut Curie de l’hôpital Le
Dantec se retrouvent chaque jour un nombre important de malades. Les uns
pour une radiothérapie les autres pour des séances de chimiothérapie.
« Je souffre du cancer et je suis à ma troisième cure. C’est trois séances
par cure. Chaque cure me coûte 320 000 francs CFA. Sans compter les
analyses, le transport. En tout une cure me revient à environ 350 000 francs
CFA les analyses et le transport y compris », révèle une patiente.
Habib Seck, la soixantaine, est au chevet de sa femme. « Je dépense 45 000
francs CFA par semaine uniquement pour les médicaments. Car en plus du
cancer, ma femme est diabétique », confie-t-il.

Au Sénégal les malades du cancer se prennent totalement en charge. Sauf les
enfants. Même si ces derniers ne bénéficient pas tous de la prise en charge.
Par exemple, le coût de cette prise en charge est de : 200 à 1 500 000
francs CFA pour la chimiothérapie et 300 000 francs pour la chirurgie. La
radiothérapie coûte 150 000 francs CFA et le bilan médical 300 000 francs
CFA.

Concernant les enfants atteints de cancer, « 80% d’entre eux ne bénéficie
pas d’une prise en charge », informe le Pr Claude Moreira, chef de l’unité d’oncologie
pédiatrique de l’hôpital Aristide Le Dantec.

Selon le Pr Moreira, il y a cinq types de cancers chez les enfants en
Afrique : le cancer des ganglions, du cerveau, du rein, du sang et des yeux.
Et le coût du traitement varie « entre 1 million de francs CFA pour les
cancers dit simples et 3 à 4 millions pour les cancers dit compliqués ».
Chez les femmes, le cancer du col de l’utérus est deuxième type de cancer le
plus fréquent dans le monde, selon les spécialistes. Parmi les causes du
cancer du col de l’utérus, Marième Fall de l’Association nationale des
sages-femmes d’Etat du Sénégal cite entre autres les grossesses précoces,
les mutilations génitales et les infections sexuellement transmissibles.

La Ligue sénégalaise contre le cancer contribue à la prise en charge au plan
social, sanitaire des personnes atteintes du cancer, en procédant à la
collecte de fonds. D’après cette association, c’ est au total 255 576 femmes
qui n’ont pas survécu à un cancer du sein en 2008, dans les pays en voie de
développement. Et le cancer du col de l’utérus a été à l’origine de 27 238
décès soit 85% de l’ ensemble des victimes rapporté dans le monde en 2008.

Présentation d’ANIMA à la date du 15 novembre sur ce blog.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *