Dominique a décidé de consacrer chaque année depuis trois ans, au cœur de sa retraite, un mois de son temps pour participer aux missions ANIMA
Dominique 3ème debout en partant de la droite
et faire bénéficier les patients des îles de Basse Casamance de son expérience de cardiologue hospitalier.
Il raconte :
« Lors de ma première mission en mars 2008, j’ai participé à l’activité de consultations en médecine interne…
Tous les patients qui présentaient le moindre signe cardiologique m’étaient adressés pour avis. C’est ainsi que j’ai pu examiner Jean- Christophe, ce petit garçon âgé de 22 mois, très hypotrophique puisqu’il ne pesait que 6 kilos…On ne pouvait pas laisser passer le très gros souffle systolique qui ne pouvait correspondre qu’à une C.I.V. (Communication interauriculaire) ; le tracé électrocardiographique réalisé immédiatement, était en faveur de ce diagnostic. Cette malformation incompatible avec une survie de plus de 8 à 10 ans est facilement corrigeable par une chirurgie cardiaque permettant une guérison totale et définitive sans séquelles et sans nécessité de traitement ultérieur.
J’avais pu examiner longuement un autre enfant dépisté lors de la visite de médecine scolaire : Nestor, âgé de 10 ans présentait une importante atteinte de ses valves cardiaques mitrale et aortique responsables d’une insuffisance cardiaque majeure ; là aussi le recours à l’électrocardiogramme confortait le diagnostic.
Dans l’attente de la venue à Dakar d’une mission chirurgicale de l’association « La Chaîne de l’Espoir » nous avons pu faire hospitaliser rapidement ces deux enfants dans le centre de cardiologie flambant neuf de Dakar. Malheureusement juste avant l’arrivée des chirurgiens cardiologues le petit Nestor est décédé brutalement lors d’une permission accordée à juste titre devant l’amélioration de son état. Il est certain que, vu la sévérité des lésions, les suites de l’intervention chirurgicale se seraient révélées problématiques. Nous avons reçu un courrier très émouvant de sa famille nous remerciant d’avoir ainsi permis sa prise en charge hospitalière et ce malgré l’évolution défavorable. Nous aurons l’occasion de rencontrer à Nioumoune sa maman venue nous saluer lors de notre passage quelques mois plus tard.
Le petit Jean-Christophe dans l’attente d’une intervention est retourné avec sa mère à Nioumoune : il n’est pas facile pour une famille de voir ainsi la maman quitter les autres enfants pour rester plusieurs semaines à Dakar, loin de tout. Nous étions quelque peu révoltés de constater que l’hospitalisation avait ainsi duré devant un cas aussi simple qui aurait du permettre un bilan complet très rapidement…
Présentation de notre association à la date du 31 mai sur ce blog
il faut plus d’associations et de personnes dévouées comme vous