Une dentiste en Casamance suite 4

Sally poursuit la narration de sa mission en janvier dernier, mission itinérante de un mois sur les îles de Basse Casamance.
« Le matin, un secrétaire du village procédait à la distribution des tickets, ce qui s’avérait parfois un peu laborieux. Ces tickets étaient payants, (de l’ordre d’un demi € sinon moins) mais à prix très abordable pour la population, et ils donnaient droit à toutes les consultations, générales, ophtalmologiques et dentaires, et à toutes sortes de soins et de médicaments. Les malades du village-même et des villages avoisinants (car beaucoup de gens des environs ont effectué à pied une longue marche pour venir nous consulter) faisaient la queue déjà tôt le matin pour prendre un ticket, et sont venus voir directement les dentistes lorsqu’ils avaient manifestement mal aux dents, ou bien ils étaient envoyés par les généralistes quand ils avaient détecté des caries à l’examen buccal.

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Dans certains villages, des séances de médecine scolaire ont été effectuées, et il se révélait que la santé des enfants était plutôt bonne avec comme principales pathologies un mauvais état bucco-dentaire et des affections parasitaires (bilharziose urinaire, ascaridioses et autres pathologies digestives) : ces pathologies se retrouvent liées à une mauvaise hygiène de base (lavage des mains, brossage des dents…) et sont donc pour la plupart évitables. Dans ce même esprit, nous, les dentistes, avons visité les classes pour faire la prévention bucco-dentaire, ce qui est d’une importance primordiale.

 

En effet, dans certains villages, nombre de gamins ont une denture exécrable et nous avons soigné dans certaines bouches d’enfants une dizaine de dents. C’était le cas surtout dans les villages où il y a beaucoup de boutiques si bien que les bonbons et friandises sont accessibles aux gamins et ainsi se développent les caries d’autant que la pratique du brossage des dents semble vraiment négligée.

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Par la suite, il s’agit bien d’expliquer l’origine des pathologies dentaires aux enfants et l’importance de bien conserver les dents et de les laver régulièrement. C’est vrai que souvent ils prennent comme excuse qu’ils n’ont pas de brosse à dents, mais là encore on leur expliquait qu’ils pouvaient aussi bien se frotter les dents avec un cure-dents fabriqué à partir d’une racine d’arbre et pouvant être procuré à tout le monde.

 

Surtout à Diogué, village de pêcheurs à l’embouchure du fleuve sur la côte atlantique, la présence de beaucoup de petites boutiques se faisait sentir au niveau des soins dentaires des enfants, comparé à ceux des enfants des autres villages plus isolés. Le nombre de soins et surtout d’extractions, de dents temporaires aussi bien que de dents permanentes chez les gamins était incroyable. »

ANIMA

BP N° 37 26111 NYONS Cedex

Tél.: 04 75 26 32 23

mail: anima@anima-ong.fr

Site Internet: http://www.anima-ong.fr

 

Comments

  1. des gents courageux et genéreux comme vous se comptent du bout des doigts, aller au fond de l’afrique pour soigner des enfants sans contre parti reste pour moi des actions à encourager.
    Merci pour tout

  2. Merci Djolol pour votre venue sur notre blog et pour votre commentaire.
    Il y a beaucoup de petites ONG qui se consacrent à des actions humanitaires bénévoles et c’est une très bonne chose, effectivement.
    Yves Menguy

  3. Genial votre mission
    Juste une question: Pour le suivi médical, ça se passe comment ?
    Comment font ces braves gens une fois votre mission terminée
    Merci

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