Une dentiste en Casamance suite 3

Activités de consultations dentaires

Sally poursuit sa narration de la mission réalisée avec l’équipe ANIMA en Janvier 2008 pendant un mois.

« Généralement, nous avons travaillé dans les cases de santé des villages. A Bandial, c’était l’école qui a été réquisitionnée à notre intention, car la case de santé est insuffisante lors des missions mais tout à fait adéquate pour l’usage quotidien. Nous, les dentistes, avons souvent travaillé en plein air, notre cabinet étant construit sous un arbre : deux ou trois brancards, ou si ceux-ci faisaient défaut des tables en bois, étaient posés au milieu et des bâches étaient montées autour.

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Il fallait toujours tout organiser à l’arrivée dans le village, et réclamer tout ce dont nous avions besoin pour nous installer et prendre les préparatifs nécessaires afin de pouvoir entamer les consultations dans les meilleurs délais.

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Dans notre « cabinet dentaire », une grande table servait de plan de travail pour déposer tout notre matériel, sur une petite table étaient posées des bassines pour faire la vaisselle et la désinfection des instruments. Il fallait organiser de l’eau tous les matins, mais la plupart du temps les villageois nous l’emportaient sans que nous leur demandions. Des vieux seaux, avec du sable au fond, ont servi de crachoir. Le soir, nous avons brûlé nos ordures au feu, ce n’est pas très écologique mais cela reste pour l’instant le seul moyen de faire disparaître nos détritus, les îles de Casamance sur lesquelles nous intervenons n’en étant pas encore à recycler ses déchets et ne s’employant guère à les rassembler et à les faire disparaître…

 

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Nous avons toujours travaillé au moins à deux simultanément, et à ce moment nous nous sommes relayés à nous occuper de la désinfection. Sinon, les fois que nous avons travaillé à trois en même temps, le village nous a mis à disposition une personne à cette fin. De toute façon, nous étions toujours accompagnés par des interprètes, souvent les jeunes du village qui étaient de bonne volonté, qui faisaient la traduction du Diola, parce que de nombreuses personnes, et surtout des femmes, ne parlaient pas le français. Souvent notre lieu de travail était à proximité immédiate de l’école, et tous les écoliers se sont montrés des plus curieux, ce qui faisait en sorte que nous étions souvent entourés par les gamins et gamines.

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Sally à l’ouvrage

Comments

  1. Bonjour,
    Tout d’abord bravo pour le travail que vous faites.
    Jeune dentiste (26ans), je profite de ma première partie de carrière professionnelle pour multiplier les expériences. A ce titre, je suis allé 4 mois à Phnom Penh travailler dans le service dentaire hospitalier.
    Après avoir vu votre annonce de recrutement de soignants, je souhaite me porter candidat pour la mission d’octobre 2008.
    Je vous remercie par avance de me tenir au courant,
    cordialement,
    Matthieu Facchin

  2. Bravo pour le travail fait dans ces villages. J’apprécie d’autant plus que je suis un sénégalais actif dans le milieu associatif et donc en mesure d’apprécier à sa juste valeur tout le bienfait que vous apportez à nos populations très souvent délaissées par nos pouvoirs publics… Permettez-moi cependant de vous parler d’une pratique que j’observe assez souvent (lors des debriefings de stagiaires auxquels je participe mais aussi dans les médias) et à laquelle je pense lorsque je lis cette phrase « l’Afrique n’en étant pas encore à recycler ses déchets et ne s’employant guère à les rassembler et à les faire disparaître… ». L’Afrique est quand même près de 3 fois plus vaste que l’Europe et je me demande toujours comment on peut extrapoler des cas particuliers à tout le continent. D’autant que si je me base sur le Sénégal (que je connais à peu près), je peux trouver différents cas en ce qui concerne les déchets: des localités où rien n’est fait pour les collecter aux localités où cette collecte est organisée même si on peut encore discuter de la manière dont on fait disparaître les déchets. Pour le recyclage, rien d’organisé à ma connaissance sauf certaines initiatives à petite échelle dont un produit connu est la petite mallette faite à partir de boites de conserve, cadeau de choix pour certains… Ceci a été dit juste pour attirer votre attention…
    Merci en tout cas de ce que vous faites pour mes « cousins » sudistes et bonne continuation.

  3. Cher Monsieur Thierry,
    Merci pour votre commentaire sur notre blog.
    Comme vous le dites l’Afrique est des plus vastes et parler des « Africains » en général ne veut rien dire tant est grande la diversité des Africains, de nos amis Africains.
    Il est vrai que sur les îles de Casamance l’élimination des déchets n’est pas programmée et que nous luttons pour éliminer les déchets que nous créons, au moins en les brûlant, surtout lorsque ce sont des déchets liés à l’activité médicale et dentaire et donc contaminés.
    Je pratique la correction nécessaire sur l’article.
    Merci pour vos encouragements.
    Bien à vous
    Yves Menguy

  4. Cher Monsieur Facchin,
    Je vous remercie pour votre commentaire sur le blog ainsi que pour votre demande d’intervention à nos côtés.
    Je suis navré de devoir vous dire que la mission d’Octobre est complète avec déjà deux dentistes et qu’il en est de même pour janvier et mars; il faudrait donc une défection d’ici là pour que je fasse appel à vous. Je conçois que vous donner l’impression de jouer les « bouche-trou » n’est aucunement valorisant.
    Cependant si vous restez intéressé par une future mission merci de nous le préciser. Je pourrais alors vous mettre en relations avec les dentistes qui ont déjà travaillé avec nous.
    Envoyez dans ce cas un court CV qui nous permette de vous donner les nouvelles de l’association pour une éventuelle mission à venir. Nous recherchons du petit matériel et pour les années à venir des confrères à même de s’investir avec nous.
    Encore tous nos remerciements et nos meilleurs sentiments en restant navré de devoir vous dire non.
    Yves Menguy

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